Sciences en liberté

En observant de plus près la vie des animaux qui nous accompagnent sur cette terre, certaines notions apparemment scientifiques paraissent incongrues. Il semble que l’on ait toujours cherché à tirer des énoncés normatifs à partir des descriptions de la nature et la science se confond avec une histoire beaucoup plus idéologique qu’on ne l’admet souvent.

C’est ce dont nous parlons, tous les deuxièmes lundis de chaque mois entre 18 heures et 19 heures 30 sur 89.4, Radio libertaire, la radio de la fédération anarchiste. Sciences en liberté, une émission animée depuis l’Anjou par Thierry Lodé, avec la complicité de Ciona et de Monique à Paris. Jingle original de Hicham Chahidi. Vous pouvez nous contacter en téléphonant au studio ou par l’email de l’émission. Quand Rabelais décoche son adage Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, il avertit que la curiosité scientifique ne peut rien fonder sans un projet humain.

La biologie s’occupe de nous : nous allons nous occuper de la biologie.
2ème lundi du mois
18h00-19h30
Site de Sciences en liberté



Enregistrements disponibles
L'enregistrement démarre 1 mn avant l'heure prévue du début de l'émission
Date Programme
(s'il a été renseigné par l'émission)
10 novembre 2025

Rediffusion de l’émission du 22 février 2016.
Freud, Reich et l’énergie sexuelle.
Nos rêves sont des choses bizarres. Des éléments épars construisent des scénarios rocambolesques et des aventures invraisemblables. Mais plus qu’une séparation de l’esprit et du corps, le rêve, la névrose et les fantasmes témoignent de l’union de la souffrance dans le corps. Ces fantasmagories inévitables ouvrent notre imaginaire mais se ferment si souvent sur des rituels compulsifs, voire même des psychoses majeures. Alors quel est le lien entre l’imagination onirique et la pathologie mentale ?
Freud insiste, il faut décentrer l’individu de lui-même. Nos actes ne sont plus intentionnels mais reflètent un combat intérieur que les drames de notre enfance mènent contre notre lucidité. Pourtant, ce n’est pas la découverte de l’inconscient qui fait la force de Freud. En analysant la filiation nietzschéenne de Freud qui débouchera sur William Reich, il est possible de concevoir que la recherche scientifique de l’inconscient mène à  bien d’autre chose. Car la sexualité en constitue le cœur et c’est bien de la libido qu’il sera question. De Freud à  Reich, que reste t il ? Qu’est ce que le capitalisme a à  voir avec une pulsion de mort ? Qu’est ce que la biologie dit de la libido ? Nous allons voir que le parcours de Freud à  Reich est fait de cassures et comme tout cela concerne toujours le corps, voilà  une question gourmande à  notre menu de science en liberté aujourd’hui.
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13 octobre 2025

Rediffusion de l’émission du 25 janvier 2016.
Il court, il court le furet.
Ils sont là , tapis dans le bocage, petits, secrets et cependant si familiers. La belette, le putois, le vison, la fouine, l’hermine ou encore le furet ont été les héros de nos enfances. Mais que sait-on de ces petits animaux-là  ? Elle fouine la martre des forêts ? Et le furet ? Où court-il le furet ?
Mais les belettes, les fouines, les visons et les putois ont beau avoir des noms parfaitement communs, ils restent encore pour nous des animaux étranges et mystérieux. Quelle est donc cette nature qui les dissimule ?
Nous allons passer de nos histoires enfantines à  la vie sauvage de nos petits fauves de nos campagnes pour visiter de bien étranges histoires et d’incroyables adaptations. Car le mystère des petits carnivores de nos campagnes ne tient pas seulement à  leur vie nocturne et discrète. Certes, on ne les aperçoit que bien rarement dans une nature tellement bouleversée par l’industrie agricole. Mais à  soulever un coin du voile qui entoure leur mythe, nous allons découvrir une faune sauvage aux habitudes surprenantes capables de comportements incroyables ! et nous avons 1h30 pour nous attarder à  en éclairer la signification.
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08 septembre 2025

Rediffusion de l’émission du 28 décembre 2015.
L’automédication, une médecine par nous-mêmes.
À croire les magazines grivois ou bienséants, nous devrions rester en forme. Ce conseil rasséréné se présente davantage comme un impératif de vie que comme des simples suggestions, nous devons être biens et la maladie est plus ou moins pressentie non comme une erreur mais comme une faute. L’état nous prévient : les arrêts de travail coûtent une fortune au capitalisme. Paradoxalement, la division du travail est si poussée que le savoir médical est inaccessible et qu’il est obligatoire d’en passer par les décisions de Diafoirus. L’ordonnance reste un privilège monopolisé par le corps médical.(br/)Pourtant notre pharmacopée s’enorgueillit de molécules extraordinaires contre de nombreux maux. Dans le même temps, la soif de chacun pour les connaissances scientifiques se fait plus grande et le savoir populaire diffuse nombre d’informations de plus en plus vérifiables. Mais il faut savoir résister autant aux magiciens qu’aux blouses blanches pour développer ensemble une connaissance pour se soigner quand il le faut et seulement quand il le faut.(br/)En fait l’automédication dépend pourtant d’un savoir souvent dissimulé mais complexe qu’il appartient à  chacun de partager et d’utiliser avec précaution. C’est dans ce paradoxe entre hiérarchie sociale et cause naturelle de la maladie que le débat sur l’automédication ouvre une brèche en exigeant un savoir pour tous, loin de l’idéologie, du travail et de la marchandise.
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11 août 2025

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14 juillet 2025

Pas d’émission en juillet et août cette année ; retrouvons-nous le 8 septembre.
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09 juin 2025

Sciences en liberté n’est pas en mesure d’assurer l’émission ; retrouvons-nous très vite.
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12 mai 2025

Rediffusion de l’émission du 23 novembre 2015.
Fourmis : le droit à  la paresse
Certaines ont vu le Tyrannosaure Rex. Oui, les plus anciennes fourmis ont émergés il y a 110 millions d’années, au milieu du Crétacé. En outre, les fourmis occupent quasiment tous les endroits sur terre. Et elles ne restent pas longtemps seules. En utilisant le secret de leurs effluves ésotériques, une fourmi convoque inévitablement sa copine et il ne faut guère de temps perdu pour se voir accompagner par une armée de centaines d’intrépides combattantes. Voilà  des animaux où règne une organisation sans faille nous dit-on. Les fourmis ont poussé à  l’extrême la division du travail et ont inventé l’agriculture.Mais la reine des fourmis le sait-elle ? Les ouvrières ne font pas toujours ce que l’on croit…Certaines savent très bien comment résister à  la soumission sociale. C’est la richesse de la communication, avec en particulier l’usage des phéromones, qui est la clé de la vie sociale dans la fourmilière. Mais nous allons aujourd’hui donner un coup de pied dans la fourmilière car les fourmis résistantes donnent une leçon inattendue au monde.
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14 avril 2025

Rediffusion de l’émission du 26 octobre 2015.
Sommes-nous prisonniers de nos gènes ?
Aujourd’hui on ne dit plus c’est viscéral ou c’est essentiel, non, on dit c’est génétique. La biologie a tellement influencé la vie des sociétés, que nous sommes persuadés que notre personnalité est déterminée par nos gènes. Nous en sommes tellement certains, que la génétique est devenue tout à  la fois l’élément fondamental de nos cpts et la possibilité future de nos thérapeutiques. Et si nous en doutions, il y a toujours un journaliste pour clamer la découverte du gène de ceci ou un scientifique pour insister sur l’importance d’un gène de cela.Il n’y a pas que des gens intelligents en Science, j’en veux pour preuve le génie innommable qui a publié l’existence d’un gène de l’esprit religieux qu’il a évidemment baptisé le gène de Dieu. Quand à  un récent président de la république, ne demandait-il pas que l’on détecte les violeurs et pédophiles dés l’âge de trois ans. Si ces naïvetés n’étaient que des pédanteries, nous pourrions simplement en rire. Mais puisque le gène est donné comme la particule fondamentale qui nous animerait, il est fort tentant de supposer que le gène déterminerait nos caractères. Pouvons nous être prisonniers de nos gènes à  tel point que nos actes en dépendraient presque totalement.Existe-t-il une essence génétique comme on prétendait qu’il existait une nature humaine, voilà  un débat neuf qui agite bien d’anciens démons. Mais nous sommes, vous êtes dans Sciences en liberté, une émission scientifique de radio libertaire et c’est avec gourmandise que nous allons analyser cette question : la génétique est-elle un essentialisme ? ou si vous préférez, un gène à  quoi ça sert ?
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10 mars 2025

Rediffusion de l’émission du 28 septembre 2015.
Le matriarcat et l’origine femelle de la vie sociale
Que la science justifie des idées dominantes, cela n’est pas nouveau. L’idée du couple dans un système patriarcal est donnée comme une base primordiale, une origine quasi naturelle en quelque sorte. Mais comment s’est organisée la vie sociale au cours des temps géologiques ? Si la famille est souvent présentée comme le fondement biologique de la société, c’est bien que la vie sociale dépend des rapports qu’entretiennent les mâles et les femelles et que les générations construisent entre elles. Mais à  y regarder de plus près, la nature semble bien plus indocile.Depuis les éléphants en passant par les singes atèles, les mâles paraissent être simplement des invités dans la vie sociale. Nous allons voir que chez les cerfs aussi bien que les oiseaux, la vie sociale s’est édifiée autour de relations matrilinéaires et que le patriarcat y est bien rare.En est-il autrement dans la vie humaine ? Il semble bien que nombre de systèmes sociaux privilégient aussi les relations féminines et que certaines formes de matriarcat défient encore un patriarcat dominant dans notre monde marchand.Voilà  évidemment des questions entre biologie et société comme nous aimons les poser dans cette émission nouvelle.
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10 février 2025

Rediffusion de l’émission du 22 juin 2015.
La monogamie existe-t-elle ?
De tous temps, des unions reproductrices se sont fermement établies entre des partenaires mâles et femelles. Les tourterelles figurent en tête de cette représentation romantique car les tourtereaux roucoulent à  deux et chacun semble se vouer à  un amour régulier et sincère. Les tourtereaux cependant révèlent quelques surprises, car monsieur et madame ne se retrouve pas ensemble toute l’année et l’un et l’autre peuvent aussi entamer des relations avec d’autres tourterelles à  chaque fois qu’elles reprennent l’exercice de reproduction.Dans les années 1980, les biologistes considéraient que 90% des oiseaux chanteurs étaient des espèces monogames. Le chant des mâles garantissait-il la tranquillité affective des femelles ? Non, il fallut déchanter. Car toutes ces espèces ont révélé d’une part que cette monogamie sociale ne durait que l’espace d’une à  quelques semaines et que d’autre part, les aventures sexuelles restaient monnaie courante. En fait même notre petit hippocampe, pourtant modèle de l’exercice de la monogamie animalière s’avère posséder de larges penchants contraires ! À y regarder de plus près, il existe bien des différences entre l’hypothèse d’une vie à  deux, réglée à  travers un contrat monogame et la réalité sociale, sexuelle, génétique et même maritale.La monogamie existe-t-elle ? C’est sur ce sujet brûlant que nous allons nous pencher pendant une heure trente.
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13 janvier 2025

Rediffusion de l’émission du 27 avril 2015.
La santé dans tous ses états
La santé et le bien-être sont l’objet d’un culte du corps où s’installent le jogging, le yoga, la nature et même le vœu d’une alimentation saine, d’une hygiène de la vie. Pourtant cette définition qui place chacun comme responsable de la santé reste illusoire. C’est celle d’un monde qui valorise le corps vécu en dernier lieu comme un capital à  préserver.Il est bien difficile d’être en bonne santé. Montaigne, se battant contre l’avancée inéluctable de son mal, le rappelait déjà  : la santé n’existe pas, chacun de nous emporte avec lui bien des petits tracas et parfois même de gros désagréments. Etre myope, c’est révéler une maladie, être handicapé, c’est montrer un affaiblissement du corps, mais par rapport à  qui, par rapport à  quoi ? Bientôt apparaîtront sans doute des systèmes de contrôle à  distance de ces normes biologiques et tout un chacun sera surveillé en permanence. Que vienne à  monter une norme biologique et l’individu deviendrait aussitôt un malade abreuvé de solutions médicamenteuses. Au bout du compte, la médecine actuelle tend vers une police des corps. Finalement seule une critique du rôle social de la médecine pourra participer à  notre guérison et à  notre émancipation réelle... Le noir est une couleur chaude !
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09 décembre 2024

Rediffusion de l’émission du 23 mars 2015.
L’homme, passé, conditionnel ?
Chacun d’entre nous a en tête cette représentation de l’évolution humaine qui, partant d’un chimpanzé quadrupède, arrive en quelques étapes à  l’homme moderne parfait. Les médias la répètent à  l’envi et cependant, que cette image banalisée est fausse ! L’histoire évolutive des hominidés n’a pas grand-chose à  voir avec cette idée erronée et linéaire. Nous allons aujourd’hui nous pencher sur l’homme, son passé et son conditionnel, comme annonce André Langaney, généticien à  l’université de Genève. C’est en effet à  partir d’une conférence donnée à  Angers qu’a été bâtie cette émission exceptionnelle dont André a autorisé la diffusion.Ici, tour à  tour, André Langaney nous parle des relations homme-chimpanzés.Puis dans une seconde partie, il raconte ce que l’empreinte chez les oiseaux enseigne sur la nature humaine.La troisième partie est consacrée à  l’oran-outang toujours dans la perspective de comprendre notre humanité.Dans la quatrième partie, André Langaney raconte la découverte des hominidés fossiles, notamment de L’homme de Toumaï.Enfin, il conclue sur la génétique humaine, Néanderthal et le sexe chez le vieillard de Cro Magnon.Cette conférence critique sur les idées scientifiques va nous permettre de savourer une histoire évolutive pas tout à  fait comme la racontent les manuels...
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